Développer le « e-learning » dans un OF : des outils pour une démarche réflexive

La question du développement d’un projet e-learning dans un Organisme de Formation est particulièrement stratégique car elle suppose une double démarche d’accompagnement en complète interaction.

Accompagner les changements des pratiques et une réflexion sur le métier du formateur:

Le processus d’accompagnement du changement doit être intégré dans toute la démarche de projet en travaillant sur les questions clés suivantes :

  • Pourquoi changer ? (en tant que formateur dans mes pratiques et mon métier, dans la représentation que j’ai de mon métier et de mon identité de formateur)
  • Si je ne change pas que peut-il se passer ?
  • Quel peut être mon futur et celui de ma structure ?
  • Si j’accepte de changer, sur quelques axes puis-je changer et avec quelles limites ? (compte tenu du contexte)

De manière classique, ces questions sont abordées dans un groupe de parole et dans une démarche de type « coaching ». En projet e-learning, ces questions sont récurrentes, elles doivent rester ouvertes tout au long de la démarche d’accompagnement et de développement car elles vont se cristalliser au fur et à mesure de l’avancement.

Intégrer la démarche dans un projet plus large de Knowledge Management 

La production collective d’un dispositif et de contenus e-learning associés suppose, en phase de conception de projet (cahier des charge et scénarios des dispositifs de formation e-Learning /mix-Learning) de travailler sur une dimension de :

  • Capitalisation des compétences, savoirs clé et ressources pédagogiques (quelle stratégie de partage ?)
  • Production et diffusion des connaissances (en particulier pour les stratégies de formation mobilisables, les ressources et modules médiatisés)
  • Centralisation et diffusion de l’information (en interface avec la plateforme e-learning)

Sans rentrer ici dans le détail des outils méthodologiques et de gestion du projet FOAD, qui pourra faire l’objet d’articles complémentaires, il paraît important de souligner l’importance particulière de l’outil de travail collaboratif qui va être utilisé (en grande partie à distance) tout au long du projet, dans le cadre de cette double démarche :

L’outil doit permettre une conduite de projet directive avec une forte dimension pédagogique

Il s’agit non seulement de développer un plan de travail non seulement dynamique (on doit pouvoir le compléter et le faire évoluer au fil de l’expérience) mais également interactif (on doit pouvoir y associer toute ressources utiles : lien vers une page démo, vers un document de travail, mais aussi vers le forum, tout particulièrement pour développer le volet « accompagnement du changement »
Ainsi la forme la plus adaptée pour un tel pilotage est un wiki en interaction avec tous les autres éléments partagés.

  • Chaque formateur, développant au fur et à mesure son projet de manière accompagnée, doit pouvoir éditer un carnet de bord correspondant à l’avancement de son travail et permettant d’y inscrire tout lien avec tout document ou ressource de projet en entrée ou en sortie. Outre sa forme de Wiki qui est préférable, il est essentiel de l’ergonomie soit très simple au niveau de son éditeur ou grâce à la possibilité d’insérer « à la volée » les liens pointant vers l’ensemble des ressources en entrée ou en sortie, créées au fur et à mesure dans la base partagée, pointant également vers le forum et les fils de discussion ouverts.
  • Le plan de travail du projet doit permettre non seulement de partager les ressources crées avec des droits très « granularisables » par utilisateur, au niveau de chaque outil (par exemple : la liste de tâches) et au niveau de chaque objet (dossier ou document par exemple). La notion de « granularisation » des droits est essentielle car elle permet de travailler en mode projet en affectant des tâches et des ressources au niveau de groupe de travail mais également au niveau d’individus (permettant une relation 1 pour 1) entre le tuteur-animateur de projet et le formateur impliqué dans la réflexion et le développement de sa réflexion et de ses outils.
  • Le troisième élément est bien sûr la possibilité de gérer tout type de document dans la base documentaire partagée puisqu’il s’agira de partager : des documents de guidance, des plans de travail et tous les documents résultants (scénarios de formation, scripts de contenus, maquettes et modules de formation médiatisés produits qui doivent être fonctionnels dans l’espace).

Mon expérience en tant que formateur et accompagnateur de projet e-learning en OF m’a amené à choisir et utiliser la plateforme de bureau virtuel ContactOffice, en mode SaaS (Software-as-a-Service) ou en mode Licence (serveur propre). Ses fonctionnalités et son ergonomie explique sa conformité au Schéma Directeur des Espaces numériques de Travail (SDET) du Ministère de l’Éducation français. (Voir http://www.contactoffice.com)


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