Points communs aux salons e-learning et aux regroupements présentiels des formations hybrides

Le salon iLearning Forum vient de fermer ses portes. Jacques Rodet nous pose une question simple… »mais que vient-on chercher dans un salon consacré au e-learning ? »

Comme chaque année, de nombreux professionnels du e-learning se sont retrouvés durant 2 jours au iLearning Forum à l’Espace Champerret. Tous engagés et pratiquant des activités professionnelles à distance, il y a une certaine gageure pour ces participants à trouver dans un événement présentiel des intérêts suffisamment puissants pour s’y rendre et y consacrer plusieurs heures, voire plus. Que venons nous chercher là que nous ne trouvons pas lors des communications à distance que nous avons tout le reste de l’année ? Plusieurs éléments peuvent être mis en avant tels que :

  • participer à un des événements important du e-learning en France
  • se faire voir, reconnaître, identifier
  • rencontrer des interlocuteurs, éprouver du plaisir à en retrouver
  • chercher des clients potentiels
  • enrichir ses données de veille, accumuler de la documentation
  • voir des démonstrations
  • assister à des communications où se mêlent la promotion de services et d’outils, des focus sur des thèmes précis, des retours d’expérience

Chacun pourra trouver la ou les raisons qui l’ont poussé cette année. Ce qui est assez frappant, c’est que la plupart des éléments de cette liste sont également valables et souvent avancés pour promouvoir les regroupements présentiels au sein de formations hybrides.

Quelques points communs aux salons e-learning et aux regroupements présentiels des formations hybrides

Il est souvent affirmé qu’il est important pour les apprenants de se rencontrer, de nouer des liens, de retrouver leurs pairs, d’affirmer par leur présence leur engagement dans le parcours de formation, tout comme les visiteurs d’un salon e-learning, par leur présence, attestent de leur appartenance au microcosme. La première dimension que nous pouvons donc retenir est celle de l’engagement, du moins de la preuve de l’engagement fournie par la présence physique. Elle est d’ordre socio-affectif et motivationnel.

Les regroupements présentiels en début de parcours de formation servent aussi assez fréquemment aux institutions pour donner quantités d’informations administratives ou organisationnelles sous forme de guide d’étude, de règlement, de charte tutorale, etc. tout comme les visiteurs d’un salon e-learning ne manquent pas de repartir avec le programme contenant la liste des exposants et autres plaquettes recueillies sur les stands. La deuxième dimension est donc relative à l’obtention d’informations. Elle est d’ordre administrativo-commercial.

Les regroupements présentiels, surtout les premiers, sont aussi l’occasion pour les apprenants de se familiariser avec les outils et les procédures d’accès aux services informatiques auxquels ils auront recours durant leur formation tout comme les visiteurs d’un salon e-learning viennent voir comment fonctionnent les outils qui seront éventuellement les leurs. La troisième dimension est donc d’ordre technique et technologique.
Les regroupements présentiels servent très fréquemment à la dispense de compléments de cours ou à des séances de remédiation tout comme les visiteurs d’un salon e-learning assistent à différentes conférences. La quatrième dimension est d’ordre cognitif.

Il se trouve qu’à côté des plans cognitifs, motivationnel et socio-affectif, un quatrième plan de support à l’apprentissage à destination des apprenants porte sur les aspects métacognitifs. Il correspond à la capacité de l’apprenant à porter un regard réflexif sur son apprentissage, à en penser les objectifs, à réguler ses stratégies cognitives, à organiser son planning, à apprendre à apprendre, à s’autoévaluer…

Le visiteur d’un salon e-learning aurait donc lui aussi à investir ce dernier plan en se fixant des objectifs de visite, en planifiant ses différents rendez-vous, en identifiant les stratégies qui seront les siennes pour obtenir et garder les informations qu’il souhaite, en évaluant les résultats obtenus…

Si les outils de communication à distance permettent de tenir de nombreuses promesses et se révèlent être des solutions d’ubiquité que le présentiel n’offre pas, il faut bien convenir qu’ils ne répondent que partiellement à certains besoins pour lesquels le présentiel semble fournir une meilleure solution. Nous en avons identifié quelques-uns que nous avons classés selon les plans cognitif, motivationnel, socio-affectif et métacognitif. Force est de constater qu’ils ne représentent qu’une petite partie des besoins des apprenants à distance et que les nombreux autres doivent faire l’objet de réponses à distance. La pertinence de la comparaison entre un salon e-learning et un regroupement présentiel trouve ici ses limites 😉


Publié

dans

par

Étiquettes :