Besoin massif de formation et personnalisation des apprentissages

Le numérique, au travers des réseaux d’échanges, d’internet, etc., met à disposition de chacun tous les éléments dont ils peuvent avoir besoin pour apprendre. Et, tout individu peut obtenir une quantité extraordinaire de ressources à tout instant, en juste à temps, afin de répondre à une problématique quelconque. Notre société devient apprenante.

En parallèle, l’offre de formation actuelle qui est, pour le moins perfectible, doit évoluer. Pour les organismes de formation (OF), c’est une question de survie. Faute d’évolution, un grand nombre de ces organisme disparaitront au bénéfice des GAFA⁠1ou encore de Linkedin⁠2, qui se positionnent déjà comme acteurs incontournables de la formation.

Mais cette évolution est à leur portée. Car il existe un point sur lequel les géants du web n’ont aucune avance. En effet, les OF, eux, disposent de ressources considérables, généralement de qualité, que sont leurs formateurs et leurs structures.

Il devient alors possible, de proposer massivement de nouvelles offres et de répondre aux besoins des entreprises, en termes de compétences attendues.

Une étude Pole Emploi de mars 2018⁠3, indique que 60 % des employeurs pensent que les compétences comportementales sont plus importantes que les compétences techniques. Ce pourcentage est représentatif des besoins de compétences transverses qui doivent être développées dans les formations. Une autre étude menée par la FFP⁠4en 2017 confirme ces besoins.

Les OF doivent donc répondre à une problématique complexe, qui est de proposer une offre de formation massive et des réponses personnalisées, mais également être capables de développer chez leurs apprenants ces compétences transverses, tant attendues par les entreprises.

Pour cela, il faut poser un regard sur la globalité des environnements où les apprentissages peuvent se produire. Et multiplier les environnements apprenants. Favoriser l’apprenance en tout lieu, en tout temps.

L’utilisation du numérique peut aider à répondre à ces besoins, grâce à ses capacités d’ubiquité. Et, parce qu’il permet de faire émerger les résultats des divers apprentissages, quel que soit l’environnement où ils ont lieux.

 

Sortir de l’immobilité pour être efficace

Les organismes de formation, ancrés dans leurs habitudes, souvent rendus immobiles à cause de leurs structures et leur manque d’ouverture aux réseaux, peinent à proposer des réponses rapides et adaptées au besoin massif de formations.

Cependant, la règlementation les libère désormais de leurs chaînes, et les autorise à proposer des formations dans divers environnements. Les apprentissages n’ont plus l’obligation de se dérouler dans des lieux dédiés, que les apprenants intègrent le matin et quitte le soir. Il faut y voir là une formidable opportunité, qui autorise une extrême réactivité. Alors, l’investissement de nouveaux environnements apprenants devient une priorité.

Cela doit permettre de travailler au développement des compétences transversesindispensables à l’employabilité.

Ces compétences transverses sont celles qui concernent les savoirs de base parmi lesquelles ont peut citer :

– les compétences comportementales comme l’autonomie ou les capacités d’adaptation à divers environnements :

– les compétences cognitives qui sont liées à la mémoire, l’attention, la flexibilité cognitive :

– les compétences organisationnelles qui concernent l’organisation de l’individu dans ses activités, la planification …

Et pour renforcer l’employabilité, ces compétences doivent être transférables d’un poste à un autre, ou d’une activité à une autre. Elles doivent donc s’inscrire profondément chez chaque individu.

Pour faire naître ces compétences, et permettre l’atteinte des objectifs des formations, il faut alors porter un regard systémique sur les apprentissages. Cela devient possible avec le digital. Celui-ci va autoriser l’apprenant à suivre sa formation dans divers espaces, qu’ils soient formels, non formels ou informels.

 

Quels sont ces différents espaces ?

Ces différents espaces peuvent se définir comme suit.

Les espaces formels :

– sont dédiés aux apprentissages comme les salles de cours, ou les ateliers de formations. Ils permettent de travailler à l’atteinte d’objectifs pédagogiques et au développement des compétences ciblées par la formation.

Les espaces non formels :

– sont également dédiés à la formation, mais hors cadre traditionnel, et souvent utilisés pour renforcer les apprentissages, comme les bibliothèques, ou tout autre lieu mis à la disposition des apprenants dans un but d’apprentissage, propices à la collaboration et aux échanges de tous types.

Les espaces informels :

– Sont tous les lieux non dédiés à la formation, il peut s’agir du lieu de travail, de l’environnement personnel de l’apprenant, ou tout autre lieu dans lequel un lien social existe. Ces environnements ne sont généralement pas pris en considération en formation, alors que des apprentissages s’y produisent continuellement.

L’apprenance est possible dans l’ensemble de ces environnements et non uniquement dans les lieux de formation traditionnels. Il est donc fondamental pour les organismes de formation de la favoriser, car elle permet le développement de compétences allant au delà des objectifs de formation.

Ce qui sous tend l’utilisation du digital et une ré-ingénierie didactique des formations existantes.

 

Repenser l’ingénierie didactique de l’existant

Il s’agit donc, à partir des éléments connus, de repenser l’ingénierie didactique en priorité. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de modifier sur le fond les formations existantes. Et que seul un regard d’expert de la formation digitale peut permettre. C’est un préalable à la conception de formations efficientes.

La conception de formation multimodale prend en compte tous les aspects, et contraintes, liés à l’utilisation du digital. Mais également les possibilités offertes par l’utilisation des ressources rendue possible dans les multiples environnements.

Il convient de voir la conception des formations selon deux niveaux, didactique dans un premier temps, puis pédagogique ensuite.

De manière simplifiée, l’ingénierie didactique permet un regard différent sur l’existant afin de proposer des solutions pour sa nouvelle intégration, en tenant compte des utilisations diverses des ressources et autres savoirs mis en œuvre. L’ingénierie pédagogique intervient ensuite sur les modalités de leur utilisation en formation, au travers de la relation formateur apprenant. D’ailleurs, bien souvent, cette partie pédagogique est maîtrisée par les formateurs, sans que pour autant ils sachent expliquer les raisons de leurs diverses actions. Alors, ceux-ci peuvent participer activement à l’ingénierie des formations multimodales, et doivent être aidé à exprimer leur potentiel.

Un point fondamental cependant :

– la technologie ne doit pas être vu comme une priorité.

– La pédagogie doit être le premier point de réflexion.

Les avancées de la technologie permettent toutes les « folies » en termes de conception. Pourtant, l’outil doit être perçu dans son état, et non comme le remède miracle à toutes les questions de conception.

 

Replacer l’apprenant au centre des intentions

La priorité absolue est de servir l’apprenant. Et la mise en œuvre d’environnements apprenants est une réponse à cette attente. Ces environnements favorables à l’apprenance sont multiples. Ils doivent être pris en considération pour développer les compétences transverses, généralement acquises de manière informelle.

Par ailleurs, pour favoriser l’apprenance, il convient de donner du plaisir aux apprenants afin de maintenir les apprentissages dans le temps. Rien de plus frustrant pour un individu que d’entrer en formation et de se voir délivrer des cours magistraux pendant 7 heures, pauses comprises.

D’ailleurs, un regard porté sur ces périodes de pause apporte beaucoup. C’est bien souvent lors de celles-ci que les apprentissages sont confirmés, ancrés, mémorisés.

La discussion et les échanges entre apprenants, la déconstruction et la reconstruction des représentations font que, régulièrement, de retour en salle de formation, de nouvelles questions émergent. Un nouveau regard est alors porté sur ce qui à été dit par le formateur. C’est par ailleurs un facteur décisif à l’évolution. Les interactions sociales provoquent la déstabilisation favorable à une reconstruction cognitive.

Ce qui autorise à penser que l’accumulation échanges (collaboration)/plaisir, est porteur de sens et doit être pris en compte lors de la conception.

Déjà en son temps, 1332-1406, Ibn Khaldoun, un philosophe Tunisien, que l’on peut considérer comme un des pères de la pédagogie, selon Marcel Lebrun⁠5, disait : « Le développement des compétences est atteint par la discussion, L’apprentissage collectif et la résolution des conflits cognitifs par le co-apprentissage »

Chaque individu aime comprendre les choses et y prend généralement du plaisir. Pourtant apprendre, qui est une étape nécessaire à la compréhension, ne fournit généralement que très peu de plaisir car cela demande un effort conséquent. Cela est encore plus vrai lorsque l’on demande à un groupe d’individu de s’assoir en rang, face au formateur et de l’écouter desservir sa connaissance.

Lors d’un échange avec Marcel Lebrun⁠6et Héloïse Dufour⁠7, cette dernière décrit ce type de configuration comme « un groupe assis dans un bus pour atteindre une destination commune ». En effet, cette image est bien celle qu’on perçoit en entrant dans une grande majorité de salle de cours. Et même si en formation pour adulte, on tend à mettre les individus autour d’une table, les interractions restent peu nombreuses. Et on prend peu en considération les besoins personnels de chacun.

 

Personnaliser c’est donner du plaisir aux apprentissages

Parce que le plaisir est générateur de motivation. Parce que la motivation facilite les encrages. Parce que les ancrages favorisent la mémorisation, il faut donc penser au plaisir en formation.

Il faut donc redonner de l’intérêt aux apprentissages, car c’est un facteur générateur de motivation qui tend à les améliorer. Et pour maintenir l’attention lors de ceux-ci, il convient de leur donner du sens, une utilité immédiate, comme une réponse à un problème.

Il est nécessaire de rechercher pour les apprenants l’atteinte du flow, mis en avant par Mihály Csíkszentmihályi⁠8, un psychologue Hongrois. Et sur lequel, Jean Heutte⁠9à également beaucoup travaillé et écrit.

Mais pour atteindre ce flow, la personnalisation doit être rendue possible. Il s’agit donc en priorité d’apprendre qui est l’apprenant, ce qu’il sait, qu’elle est sa motivation, quels sont ses antécédents en matière d’apprentissages.

Le simple contrôle des pré-requis avant l’entrée en formation n’est alors plus suffisant. Ce contrôle des pré-requis cherche à connaître les capacités du futur apprenant à suivre la formation proposée. Or l’acquisition de compétences transverses n’est pas étudié. Pourtant, reconnaître les acquis d’apprentissages informels renseigne également les individus sur eux-mêmes.

Réaliser une évaluation sur les compétences du futur apprenant, concernant l’objet de la formation, permet un ciblage plus précis de ses besoins. Évaluer les compétences individuelles dès l’entrée en formation permet de rendre possible le transfert de ces compétences, vers de nouvelles pour lesquelles une partie de la formation ne sera plus à faire

Ce qui veut dire que la formation doit pouvoir être proposée de manière granularisée pour s’adapter à chacun.

Mais comme il s’agit de développer des compétences tranverses en plus des compétences attendues par le référentiel de la formation, les méthodes pédagogiques doivent donc s’adapter.

 

Le premier droit de l’apprenant doit être celui de l’erreur

Il faut alors oserde nouvelles pratiques, innover, être créatif. Le pédagogue doit savoir à la fois se référer à des recherches mais aussi rester pragmatique et empirique.

Cela revient également à autoriser le droit à l’erreurpendant les formations, et même les favoriser. Chaque individu construit ses connaissances au travers de ses actions, de ses choix, et de ses erreurs. Mais ses erreursdoivent être détectées, puis valoriséescomme un socle permettant l’évolution. Cependant, elles doivent être perçues comme telle. Quoi de mieux alors que le regard des pairs pour aider à ces corrections. Le sociaux-constructivismede Vigotsky nous affirme que la connaissance est socialement construite. La collaboration doit faire partie intégrante de la scénarisation d’un parcours de formation multimodale. Le savoir n’est pas statique, il se construit d’équipe, de réseaux sociaux et d’échanges⁠10.

La pédagogie mise en œuvre doit favoriser l’activité des apprenants, elle devient active. Lorsqu’on parle de pédagogie active, il faut entendre l’activité cognitiveet non uniquement l’activité physique. L’activité cognitive étant par ailleurs démontrée comme étant la plus efficace. Il faut permettre les investigations, la recherche de solutions, poser des problèmes à résoudre. Mais, il faut conduire avec les apprenants leurs démarches d’investigation pour que celles-ci soient efficaces. Il ne s’agit donc pas de laisser les apprenants effectuer cette démarche en autonomie, sinon l’efficacité des apprentissages est diminuée.

Un des rôles des formateursest donc désormais, la construction de scénariospédagogiques allant dans ce sens. L’accompagnementdevient leur priorité. La pédagogie par projet apporte beaucoup de plaisir aux apprenants. Mais elle cause également beaucoup de difficultés dans les apprentissages. Alors il est fondamental de proposer un accompagnement de qualité pour rendre efficient ce type de pédagogie. Cet accompagnement doit proposer des feedback personnalisés.

C’est alors que le digital peut être inclus dans les divers scénarios, pour proposer leur mise en œuvre dans les divers environnements apprenants.

 

Les apports du digital en formation

Une fois les besoins pédagogiques observés, le scénario posé, le digital peut intervenir. Il est un outil aidant à la construction des connaissances, des échanges, de la collaboration

Et puis, le digital favorise la multimodalité. Parce qu’il permet de laisser aux apprenants le temps d’apprendre à leur rythme. Parce qu’il aide à la personnalisation des apprentissages et autorise dans le même temps, un grand nombre d’apprenants à suivre une même formation.

Mais il favorise également le développement des compétences transverses évoquées plus tôt. Et facilite la prise en compte des apprentissages induits par les espaces informels comme formels. Le numérique transforme l’écosystème du monde de la formation et facilite l’autoformation. Cela permet de plus, de considérer chaque individu et non le catégoriser à l’image du groupe dont il fait partie.

Et l’accompagnement va renforcer cela car le formateur est dès lors, disponible pour guider les apprentissages, que ceux-ci soient individuels ou collectifs.

Le formateur peut intervenir à tous les niveaux d’apprentissageset au travers de l’ensemble des environnements. Soi de manière synchrone dans les espaces formels et non formels. Soit de manière asynchrone au travers des environnements d’apprentissages informels. Grâce à l’apport du numérique et des divers moyens de communication qu’il propose.

Les apprentissages peuvent être multipliés, complétés, partout et à tout moment. La conception des formations doit alors tenir compte de toutes ces possibilités d’apprentissages et même les provoquer. Les ressources deviennent disponibles partout, en juste à temps, et la mise en place d’un LMS (Learning Management System), plateforme de gestion de contenu de formation, est un préalable nécessaire pour la gestion des parcours. Toutefois, il ne faut pas négliger toutes les autres possibilités offertes par le numérique, les vidéos en ligne, les outils de collaboration … Désormais l’information est digitale, à disposition, à la portée de tous.

 

Vers la multiplication des opportunités d’apprentissages

La multiplication des opportunités d’apprentissages est donc une réalité, mais quels sont ces apprentissages ?

     On peut distinguer 3 types distincts. Les apprentissages formels, non formels et informels. Mais comment les utiliser ?

Les apprentissages formels

    Les apprentissages formels, sont déjà mis en œuvre dans les formations. Ils se retrouvent dans les salles de cours, les ateliers de formation, et tous les lieux où  il existe un enseignement. Dès lors, avec le numérique, les modalités classiques, transmissions deviennent l’exception. On parlait plus tôt de méthodes actives, on peut même parler de pédagogie inversée.

   Mettre à disposition des apprenants les ressources qui leur permettent de travailler en groupe, de manière collaborative, sur la résolution de problèmes est un atout apporté par le numérique. La disposition des salles avec des ilots, reliés au réseau, numérisés, favorise les activités collaboratives, et autorise les déplacements. Il peuvent écrire sur les murs, ou encore sur des tableaux blancs à leur disposition. Le formateur guideles apprenants dans leur réflexion, dans leur démarche pour les conduireau mieux vers les solutions.

Les apprentissages non formels

    Les apprentissages non formels se déroulent dans des lieux où les apprenants sont laissés libres dans leur gestion du temps, de leurs recherches, de leurs réflexions. Ils ont accès librement au réseau, ils peuvent choisir leur mode de collaboration. Ils peuvent, dans ces lieux, décider librement de collaborer ou de réfléchir seul, isolé, puis de revenir vers le groupe quand bon leur semble. Les réseaux ainsi constitués sont sources de rétroaction car ils s’influencent mutuellement. Ils sont multidimensionnels, cela permet à chacun de vivre le réseau comme il le souhaite et selon son niveau d’engagement.

Cependant il est important, lors de la conception de ces formations, de s’attacher à générer des activités concernant la résolution de problèmes qui ne peuvent être résolus seul. Le cas échéant et parce qu’il est très couteux en énergie de collaborer, l’apprenant risque de se passer de la collaboration⁠11.

Les apprentissages informels

Les apprentissages informels, sont les plus difficiles à prendre en compte, car ils naissent partout, y compris lors des apprentissages provoqués, formels et non formels. Ils naissent de la recherche de résolution de problèmes et de collaboration. C’est notamment le travail en groupe rendu nécessaire, qui génère la confrontation d’hypothèses, qui les rend visibles. L’évaluation par les pairs, issue de ces confrontations devient alors un levier mettre en valeur ces apprentissages. L’adage, mis en avant par Philippe Carré « on apprend toujours seul, mais jamais sans les autres » prend alors tout son sens. Non seulement les apprentissages sont issus de la collaboration, mais celle-ci permet en plus de les valoriser, de donner à chaque individu des repères sur ses compétences. Cela tend à renforcer sa motivation et par induction, ses apprentissages. Nous entrons alors dans un cercle vertueux qui favorise le flow, dégage un sentiment de maîtrise qui renforce la confiance en soi.

Il est donc possible de proposer des apprentissages de qualité et en grande quantité. Et de développer lemployabilité des individus pour répondre aux besoins de notre société.

Eric Pereira

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1 GAFA, est l’acronyme de Google, Apple, Facebook, Amazon.

2 Linkedin appartient désormais à Microsoft.

3 http://www.pole-emploi.org/accueil/actualites/infographies/les-competences-attendues-par-le.html?type=article visité le 14 avril 2018

4 FFP sur mandat des Ministères de l’économie et des finances et du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. La formation change de dimension : les entreprises témoignent et proposent. Livre vert – 18 novembre 2016 Disponible sur https://goo.gl/vCHva2 vérifié le 14 avril 2018

5 http://lebrunremy.be/WordPress/?p=174 visité le 14 avril 2018

6 https://www.linkedin.com/in/marcellebrun/ visité le 14 avril 2018

7 https://www.linkedin.com/in/héloïse-dufour-083b6b88/ visité le 14 avril 2018

8 https://fr.wikipedia.org/wiki/Flow_(psychologie) visité le 14 avril 2018

9 http://jean.heutte.free.fr visité le 14 avril 2018

10 Leinome et Ryymm, 2003

11 Kirshner, Pas et Kirschner, 2009, 2011 in André Tricot.L’innovation pédagogique : Mythes et réalités. Editions Retz 2017, p 60. ISBN 978-2-7256-3582-8

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